Les voitures aujourd’hui de collection de la classe ouvrière d’antant…

La voiture est le moyen de transport le plus utilisé dans le monde. Selon la situation géographique des usagers, on voit une certaine disparité à la fois concernant le lieu de vie que la classe professionnelle.

C’est vers la fin du 19e siècle que l’on voit l’émergence de ces “travailleurs de la voiture” ou autrement dit carrossiers et autres fabricants automobiles. Après la Seconde Guerre, il était compliqué en France de se payer une voiture, surtout avec un pays en reconstruction. Ainsi vient cette question évidente : comment faisait la classe ouvrière, classe primordiale de notre économie, pour se déplacer sur nos routes ? Je vous propose aujourd’hui de faire un saut dans le passé, pour faire un petit tour des modèles des années 50, que l’on peut qualifier de “voitures ouvrières”.

Années 50

Citroën 2CV (1948-1990)

Parmi une multitude de modèles et de constructeurs à cette époque, nous pouvons citer ici le classique de ces années 50, produite à partir de 1948 : la Citroën 2 CV. Cette dernière avait été imaginée à destination des classes ouvrières justement, avec des revenus plus faibles. Elle est assez vite qualifiée de “toute petite voiture” par le plus grand nombre : 4 sièges, pouvant transporter des sacs pesant jusqu’à une cinquantaine de kilos, traction avant, deux chevaux fiscaux, munie de 3 vitesses, qui consomme peu, accessible par tous, y compris par les jeunes conducteurs, et surtout facile à entretenir.

La fierté de Citroën fut que ce modèle était réputé pour rouler dans les champs, donc pratique, sans pour autant augmenter le confort de manière trop grande afin de rester abordable.

Renault 4CV (1947-1961)

Accessible au plus grand nombre, cette Renault 4 CV est une voiture très bon marché mais à la fois toute petite. Conçue pour anticiper la période d’après-guerre, elle sera produite en masse (plus d’1 million de modèles), ce qui permit de diminuer son prix.

Ses caractéristiques techniques sont les suivantes : faisant 600 kg à vide et possédant 4 portes et 4 places, la Renault 4CV fonctionne avec un moteur à essence disposé en porte-à-faux à l’arrière. Sa vitesse maximale est de 95 km/h.


Panhard Dyna X (1947-1954)

Pendant la période d’après-guerre, les idées de nouveaux véhicules foisonnent, entre la 2 CV et la 4CV que nous venons de décrire précédemment. Mais cette Panhard Dyna X retiendra tout de même l’attention : c’est une 3 CV et dite “la voiture populaire”. Il faut reconstruire la France, la faire rouler, tout en maintenant les prix à un niveau assez bas. Faite en aluminium, matériau très léger, son moteur est lui aussi tout petit tout en restant efficace, il faut quand même maintenir une certaine vitesse : elle est de 120 km/h maximum !

Malheureusement, l’aluminium se déchire à cause des vibrations, au niveau des portières par exemple. La Dyna X est supprimée à l’automne 53.


Isetta (1955-1962)

Le constructeur italien ISO Rivolta voulait une automobile se rapprochant des motos ou des scooters par sa taille, car les moyens n’étaient pas forcément présents pour s’acheter une voiture plus grosse. Cette Isetta, reprise par BMW, sera surnommée par beaucoup la “bubble car” ou “pot de yaourt” de par ses dimensions de micro-citadine, donc pour faire de courtes distances uniquement, et sans permis !

Caractéristiques techniques : son moteur est à essence à propulsion à 4 temps, monocylindre de 13 chevaux. Munie d’une boîte de vitesses à 4 rapports et de freins à tambour, sa vitesse maximum est de 85 km/h.

À travers ces 4 modèles, nous avons ainsi pu entrevoir quelques modèles de ces années 50, voitures emblématiques ayant participé à l’émancipation automobile de la France et du monde d’après-guerre. Nous aurions pu effectivement évoquer la Corvette, la Coccinelle, l’Alfa Romeo BAT ou la Maserati A6. Rejoignez gratuitement notre communauté et participez aux nombreuses sorties proposées par nos membres, en vous rendant sur notre site internet